Liste de diffusion rire@webmail.algodata.fr Message #38
Date: Tue, 1 Jun 2004 09:31:14 +0200


Monsieur,

Je vous prie de bien vouloir considérer la présente missive comme lettre
de démission officielle.

Je me suis vraiment emmerdé à bosser dans cette boite et c'est surtout
de votre faute. Vous êtes le pire chef de service que j'ai eu le malheur de
connaître.

Vos talents personnels sont virtuellement inexistants, vous êtes incapable
de susciter la moindre étincelle de loyauté de la part de vos
collaborateurs, vous avez moins de charisme qu'une moquette et je suis
certain que le membre moyen de n'importe quel Boys Band est doté d'un
meilleur sens des affaires que vous. En plus, vous donnez vraiment
l'impression d'être le rejeton d'un mariage consanguin.

Je n'ai jamais aimé travailler ici. Mon salaire a toujours été nul et si
je suis resté si longtemps, c'est parce que je me suis servi du téléphone
et de la machine à timbrer du service courrier pour monter ma propre
petite affaire au noir de vente par correspondance. Sans compter que mon
beau-frère m'emprunte la voiture de fonction tous les week-ends pour
faire le taxi et arrondir ses fins de mois. Ah, et puis j'oubliais le
très

profitable petit « business » de vente de fournitures de bureau qui me
permettait d'installer un stand sur les kermesses et brocantes de la
région.

On m'a proposé du travail chez l'un de vos concurrents directs. En fait,
on me l'a proposé depuis plus d'un mois mais j'ai eu besoin de cette
période pour finir de photocopier toutes vos archives clientèle
confidentielles ainsi que tous vos bilans. N'espérez pas me traîner en
justice sous le prétexte fallacieux d'une quelconque opération
d'espionnage industriel. Je vous signale que j'ai en ma possession,
conservés dans un endroit sûr, tous les négatifs des photos prises
à la dernière fête du bureau. SI vous souhaitez ne pas mettre votre
mariage en péril, je vous suggère de vous tenir à carreau.

Quant aux négociations concernant mon préavis, je vous laisse seul juge.
Vous pouvez me libérer dés aujourd'hui (avec le solde de mes congés et
une généreuse prime de départ) et vous n'entendrez plus parler de moi.

D'un autre côté, il est fort possible que vous vouliez suivre la
procédure  et m'obliger à rester le temps du préavis stipulé dans mon
contrat.
Dans ce cas, il est fort possible qu'au cours de cette période je sois pris
de violentes crises du syndrome de Tourette et que je sois alors incapable
de me retenir de cracher partout, d'injurier les clients, voire
d'interrompre les rendez-vous avec de futurs partenaires financiers. A
vous de voir.

Cordialement.

PS : Tu pues.











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